Niamey/ Crue précoce du fleuve Niger

Niamey/ Crue précoce du fleuve Niger

A Niamey, une montée brusque du niveau des eaux manifestée ces derniers jours occasionnant une crue précoce du fleuve Niger.

D’après Coulibaly Bréma, un expert en hydrologie de l’autorité du bassin du Niger(ABN), le prolongement de la saison pluvieuse et l’ensablement des eaux du fleuve seraient, entre autres, à la base de la montée précoce des eaux cette année. Ses explications au micro du studio kalangou : « Au niveau de Niamey il y a ce qu’on appelle la crue soudanienne. C’est la crue qui vient du Niger supérieur ou bien crue noire. Généralement ça commence en fin novembre. Le maximum peut être observé en janvier. Il y a des années ou ça peut aller jusqu’en février (…) ».

La forte concentration des eaux de ruissellement des mois précédents suite à une grande pluviométrie a contribué à accroitre considérablement le niveau des écoulements dans le cours principal du fleuve Niger où l’onde de la crue se poursuit à cause du fond occupé par le sable facilitant l’étalage des eaux.

Toujours avec Coulibaly Bréma : « (…) Cette montée précoce est provoquée par la crue locale qui a été observée en août et une grande pluviométrie dans le Niger supérieur qui s’est même poursuivie jusqu’en octobre 2018, aggravée par l’ensablement parce que le fond est occupé. Donc l’eau qui vient s’étale (…) ».

Avec l’ensablement des eaux du fleuve Niger, facilitant la montée des eaux, mais également les effets drastiques des changements climatiques comparativement aux deux dernières années, les risques d’inondation sont évidentes alerte Coulibaly Bréma.