Agadez : 18 chefs de villages s’engagent dans la lutte contre l’insécurité
Vue d'Agadez, au Niger, depuis le minaret de la mosquée (1997) / Source: Wikimédia Commons CC BY-SA © Dan Lundberg

Agadez : 18 chefs de villages s’engagent dans la lutte contre l’insécurité

Pallier à l’insécurité récurrente dans la région d’Agadez, objet d’une réunion, dimanche dernier entre 18 chefs de villages des départements d’Aderbissanat et de Tchirozerine. Ces chefs ont dénoncé et pris des engagements pour la quiétude et la cohésion sociale.

Au micro du Studio Kalangou, Ousmane Aboubacar chef du village de Tajjabene Forage, en lisant une déclaration a laissé entendre que les chefs de ces 18 villages ont décidé d’apporter leur soutien total pour « combattre le banditisme armé sous toutes ses formes en dénonçant tous ceux qui alimentent l’insécurité dans nos campagnes et d’unir toutes nos forces en vue de collaborer sincèrement avec les forces de défenses et de sécurité de notre pays… nous nous engageons à cultiver la paix et la cohésion sociale conformément à notre mission de leaders des communautés ».

Mais les problèmes de sécurité que connait la région d’Agadez sont également liés à des questions environnementales. C’est pour cela qu’Ousmane Aboubacar a déclaré « sur le plan de la protection de l’environnement, affirmons notre engagement ferme dans la lutte contre toute exploitation de la paille et du bois dans nos espaces sans autorisation légale ».  

Jadis ville paisible, carrefour des caravaniers reliant l’Afrique du Nord à l’Afrique subsaharienne, Agadez connait des perturbations majeures depuis deux décennies. D’abord les révoltes touareg entre 1990 et 2007, puis le désordre en Lybie, né de l’assassinat du Guide de la révolution verte qui a occasionné le pillage massif de l’arsenal militaire libyen désormais disséminé partout au Sahel et au Sahara faisant le lit aux terrorismes et autres bandits. Des groupes qui s’attaquent aux civils et militaires, mais aussi auteurs de nombreux enlèvements dont des expatriés travaillant au sahel ou tout simplement des humanitaires. Des facteurs qui ont plombé l’économie de la région essentiellement basée sur le tourisme. A cela vient s’ajouter un flux de migrants impressionnant, le tout compliquant la vie des habitants de l’Aïr.