Utiliser les semences améliorées pour promouvoir le développement agricole au Niger
Femme agricultrice - Source : Wikimédia Commons © Ambbox

Utiliser les semences améliorées pour promouvoir le développement agricole au Niger

Au Niger, l’agriculture occupe plus de 80% de la population et contribue à hauteur de 40% du Produit Intérieur Brut (PIB). Si cette activité est centrale dans le développement économique du pays, il n’en demeure pas moins que d’innombrables défis restent à relever. En effet, l’agriculture n’exploite que 12% du territoire national, soit 15 millions d’hectares selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). À cela s’ajoutent les contraintes climatiques caractérisées par une forte aridité des sols et une mauvaise répartition de la pluviométrie dans l’espace et dans le temps. Le changement climatique vient également renforcer toutes ces contraintes et fragilise encore plus un secteur déjà affaibli par plusieurs sècheresses. D’où, le recourt aux semences améliorées. Il faut néanmoins, retenir que les semences améliorées produites par l’Institut National des Recherches Agronomiques du Niger (INRAN) ne sont pas des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) puisque le procédé utilisé pour obtenir de telles semences ne fait pas appel au génie génétique. C’est ce que Issoufou Salami, ingénieur agronome à la Direction Générale de l’INRAN affirmait au micro du Studio Kalangou lors d’un forum consacré aux semences améliorées. Il explique qu’ « […] Il n’y a pas d’OGM dans nos variétés, donc il n’y aucun problème […] ».

L’importance des semences améliorées pour un pays comme le Niger est qu’elles résistent beaucoup plus facilement aux rigueurs environnementales et climatiques, mais également aux attaques de parasites que les variétés traditionnelles. Ces atouts permettent donc d’augmenter les rendements de « […] 25% à 40% rien qu’en utilisant les semences de variété améliorée […] » selon Issoufou Salami.

Cependant, l’existence de ces semences n’est pas forcément une condition de leurs utilisations. Pour ce faire, « […] des campagnes de sensibilisation sont régulièrement données aux producteurs nigériens par des agents du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage…les radios communautaires sont utilisées pour vulgariser le message […] », explique Salamatou Hassane de la Direction de l’Agriculture.

Malgré tout, Salamatou Hassane pointe du doigt l’insuffisance du personnel pour l’atteinte des objectifs visés. Par exemple « […] un chef de district agricole qui doit encadrer 10 villages se retrouve avec plus de 30 villages […] ». Ce qui peut remettre en cause la qualité même du message transmis à l’endroit des paysans.

Le gouvernement du Niger, de même que ses partenaires, publics comme privés, ont des efforts supplémentaires à fournir afin d’apporter une réponse conjointe et efficace aux difficultés de l’agriculture nigérienne.