Forum du 04/06/2018 : « L’ADHESION A LA CONVENTION SUR L’ELIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION A L’EGARD DES FEMMES AU NIGER CEDEV (AOÛT 1999) »

Forum du 04/06/2018 : « L’ADHESION A LA CONVENTION SUR L’ELIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION A L’EGARD DES FEMMES AU NIGER CEDEV (AOÛT 1999) »

Vous souvenez-vous de ce que vous avez pensé à l’époque ?

Vous n’étiez pas intéressée par un poste de ministre dans ce gouvernement, mais finalement, vous avez accepté ? Quelle était votre contribution à la ratification de cette convention ?

Pouvez-vous nous resituer le contexte historique très particulier du Niger en cette fin de décennie des années 90 ?

Quelle était l’intérêt pour le Niger d’adhérer à cette Convention ?

Vous dites que ce qui était capital, c’était d’être partie à cette Convention. C’est pourquoi vous avez décidé d’écrire les réserves pour devancer les critiques, qui selon vous, avaient pour unique objectif de tout bloquer. Et finalement, le texte est passé ! Pouvez-vous nous expliquer?

Certains milieux vous ont manifesté une franche hostilité, parfois très dure. Vous en souvenez-vous toutes les deux ? Comment les avez-vous vécus ?

Vous interprétez cette agitation, de votre côté, comme l’expression d’un malentendu et de la grande liberté de manifester de ces années-là. Ou s’agit-il d’un mouvement de fond qui s’exprime périodiquement quand on touche à la question très sensible des femmes ?

En revanche, le chef de l’Etat n’a pas cédé, vous avez pu compter sur son soutien. Les femmes peuvent-elles remporter des victoires politiques sans le soutien des plus hautes autorités du pays ? Et comment faire pour les convaincre ?

Parallèlement, un travail d’éducation des femmes sur leurs droits en islam a été conduit par l’érudite Mallama Zeinab, à votre instigation. Nous avons joint au téléphone sa fille Mme Ibrahim Amina. Voulez-vous lui dire un mot ? Quel rôle doit jouer la science islamique dans un pays comme le Niger, pour faire avancer la cause des femmes ?

Enfin, avec près de 20 ans de recul, certaines des réserves qui ont fait couler tant d’encre sont désormais caduques, à en croire l’actuel ministère de la Promotion de la Femme. Le combat est-il gagné, dès lors ? Cela vous prouve-t-il que vous alliez toutes les deux dans le sens de l’histoire ?

Que faut-il retenir de l’adhésion du Niger à la CEDEV, presque 20 ans plus tard ? L’un des rares textes décisifs sur les droits des femmes adoptés par le Niger l’a été par un gouvernement de Transition, sans passer par l’Assemblée. Faut-il en tirer une leçon ? Ou doit-on surtout retenir que lorsque les femmes sont unies à des positions importantes, elles font avancer la cause des femmes ?

 

Invités :

– Mme Mindaoudou Aïchatou, qui était ministre des Affaires étrangères en août 1999

– Mme Aïchatou Foumakoye, qui était au portefeuille de la Promotion des Femmes 

– Mr Mahamane Laouali Dan Dah ; leur collègue de la Justice 

 

Présentation de Balkissa Hamidou