Dans une allocution télévisée hier soir, le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a adressé un message au peuple nigérien et à la communauté internationale. 

Dans ce discours, le président du CNSP s’engage en faveur de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la souveraineté. Il a aussi cherché à rassurer les citoyens à établir un pont vers l’avenir pour le Niger.

Cette allocution a d’abord mis en lumière l’ambition du CNSP de ne pas confisquer le pouvoir, mais plutôt de faciliter un dialogue constructif. « Je réaffirme ici que notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir. »

À lire aussi :
Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani à la tête du CNSP

Le président a réitéré la disponibilité du CNSP à entamer des pourparlers, à condition que les aspirations du peuple nigérien soient prises en compte, conformément à ses souhaits de souveraineté, de sécurité et de gouvernance équitable. « Je réaffirme aussi notre disponibilité à tout dialogue pour autant qu’il tienne compte des orientations voulues par le peuple nigérien fier et résilient. »

Le discours a souligné l’importance de reconnaître les dynamiques profondes en jeu dans les pays du Sahel et le Niger en particulier.

Selon le président du CNSP la prise de pouvoir par les forces de défense et de sécurité, s’est avérée être une réponse aux régimes antérieurs qui n’ont pas su répondre aux besoins fondamentaux du peuple et qui ont miné la démocratie par des pratiques contraires à ses principes.

Le président du CNSP a évoqué le principe du libre choix du gouvernement par le peuple et pour le peuple , soulignant que cela nécessite un environnement transparent « Mais pour que le peuple puisse choisir ses dirigeants, il faut un système transparent dans lequel les opposants ne sont pas emprisonnés ou exilés, dans lequel une véritable alternance est possible et dans lequel la société civile peut librement s’exprimer et manifester sans être inquiétée. »

 Il a également fait allusion au « soutien massif des populations au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie au Niger, ceci traduit non pas le désir d’une gouvernance autocratique mais un désir de démocratie véritable, porteuse de bien-être pour tous ». Avant d’ajouter « nous en sommes parfaitement conscients ». 

En mettant en avant la valeur de la paix et de fraternité régionale, le Président du CNSP a exprimé son espoir que le Niger n’ait pas à recourir à la guerre et à affronter ses frères d’armes. Cet appel à l’unité souligne, la nécessité d’un dialogue sincère et constructif, plutôt que d’une confrontation inutile. Le discours a également mis en garde contre toute agression, soulignant la détermination du peuple nigérien à défendre sa souveraineté et son intégrité. « Mais que l’on comprenne bien, si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient. »

En fin le discours a proposé une voie vers l’avenir en annonçant la mise en place d’un dialogue national inclusif. Cette instance vise à consulter toutes les composantes du peuple nigérien afin de jeter les bases d’une nouvelle vie constitutionnelle, enracinée dans les valeurs traditionnelles et républicaines du pays. Cet engagement en faveur du dialogue et de la réconciliation reflète l’aspiration du CNSP à bâtir un avenir démocratique solide et harmonieux pour le Niger selon le président du CNSP « Les forces vives qui y seront conviées s’attèleront dans un délai de 30 jours à formuler des propositions concrètes devant conduire : 

1. à définir les principes fondamentaux devant régir notre transition ;
2. à définir la priorité de la transition dont la durée ne saurait aller au-delà de trois ans ;
3. à définir les priorités nationales durant la transition ;
4. à appeler les valeurs fondamentales devant guider la refondation de la République. »

En conclusion, l’allocution télévisée du Général de brigade, Abdourahamane Tiani, Président du CNSP représente les lignes directrices que le CNSP compte proposer aux Nigériens et aux partenaires national et internationaux du Niger pour une sortie de crise.