Le Niger est considéré comme le pays qui a le taux de fécondité le plus élevé au monde. La dernière enquête démographique et de santé du Niger EDSN-V 2017 réalisée, révèle une baisse de ce taux. Désormais, le Niger est engagé sur une bonne trajectoire vers la réalisation des conditions de la transition démographique. Selon, le ministre de la santé Dr Idi Illiassou Mainassara, cette enquête rapporte également la baisse du taux de mortalité des enfants et celle de morbidité due au paludisme. 

Une baisse du taux de fécondité par rapport aux années précédentes

Actuellement avec une population estimée à 20 millions d’habitants, la croissance démographique du Niger présente un fort taux de fécondité.

Les résultats préliminaires de l’enquête démographique et de santé du Niger 2017-EDSN rendus publics le jeudi 29 mars 2018 révèlent une baisse de la fécondité de 7,9 enfants par femme en 2012 à 6 enfants par femme en 2017. Il est donc réduit de 21% en 2012 à 15% en 2017. 

Une baisse du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans

Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans d’après l’enquête EDS Niger 2017. Il est passé de 51% en 2012 à 48% en 2017. Une baisse du taux de mortalité infantile de 6% est donc observée.

Ce résultat est l’une des conséquences directe « (…) due à la poursuite de la gratuité des soins, de la consultation prénatale recentrée à l’amélioration des plateaux techniques et des infrastructures » affirme le ministre de la santé Dr Idi Illiassou.

 

La baisse de la morbidité liée au paludisme

Dans le but d’améliorer la santé de l’enfant au Niger, des campagnes de lutte contre le paludisme ont été observées successivement, d’où la stratégie de la politique de « chimio prophylaxie ».

Toujours selon Docteur Idi Illiassou Mainassara « Le Niger a adopté durant ces cinq dernières années la politique de chimio prophylaxie anti palustre qui consiste à trouver les enfants dans leurs concessions et à leur administrer gratuitement tout ce qui est traitement préventif contre le paludisme ».

Avec un taux de fécondité à la baisse, la construction d’infrastructure et l’investissement dans la recherche et le développement dans le capital humain (éducation et santé) pourront s’améliorer. La baisse du taux de fécondité diminue le fardeau de dépendance des enfantsenvers leurs parents et augmente la part de la population qui travaille et épargne. Cette condition pourrait également accroître le taux de participation des femmes au marché du travail, contribuant ainsi à augmenter le revenu national.