Paludisme et malnutrition : campagne de prévention pour les moins de 5 ans
Distribution de médicament pour la prévention du paludisme dans la commune de KareyGorou

Paludisme et malnutrition : campagne de prévention pour les moins de 5 ans

Une campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 mois à 5 ans a été lancée le 4 Aout 2016 par le gouvernement du Niger et ses partenaires. Cette campagne, couplée au dépistage de la malnutrition aigüe sévère durera quatre mois. Reportage du Studio Kalangou

Nous sommes au centre de santé intégré du quartier « Recasement » à Niamey. Une femme se dit inquiète pour la santé de ses deux enfants. Elle craint que ce ne soit le palu.

«Toutes deux sont des sœurs, elles sont toutes entrain de vomir, mais quand tu accours au centre de santé, ce qui est sûr, tu trouveras des soins. On remercie Dieu et les médecins qui prennent soin de nous».

Plus de 9.000 personnes sont mobilisées pour conduire les activités de la campagne contre le paludisme, et ce pendant quatre mois, dans 27 districts sanitaires du pays.

En cette saison pluvieuse, la plupart des enfants souffre de cette maladie, rapporte Mm Nassirou Fati, agent de santé :

«On est en pleine période de palu, il y a vraiment une fréquentation accrue des malades, a peu près 60 à 70 malade par jour.
Quand un enfant tombe malade, il peut refuser de s’alimenter ou de téter donc facilement il peut tomber dans la malnutrition, c’est donc une bonne idée de coupler la chimio-prophylaxie et le dépistage des enfants malnutris parce que ça concerne les enfants de 0 à 5 ans».

Au Niger, le paludisme représente 80% des motifs de consultation pendant la saison des pluies.
L’objectif est de toucher environ 2,6 millions d’enfants âgés de trois mois à 5 ans. La campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (Cps) consiste en une administration intermittente de protocoles thérapeutiques complets d’antipaludiques aux personnes concernées.
M. Felix Ackebo, représentant de l’UNICEF au Niger apporte plus de précisions

«Cette année, la particularité est de combiner l’administration du médicament qui prévient le paludisme, mais en même temps le dépistage de la malnutrition. Il a été démontré que la plupart des enfants malnutris qui arrivent dans les centres de santé pour des soins souffrent dans la plupart des cas du paludisme. En fait, on va toucher 2,6 millions d’enfants de 3 à 59 mois, le budget tourne autour de 4,5 milliards de Francs Cfa investi par l’état et ses partenaires »

En attendant la mise au point un jour d’un vaccin, la prévention reste le meilleur moyen de lutter contre la maladie.