Université de Niamey / Exclusion de cinq leaders étudiants : collègues et parents indignés

Université de Niamey / Exclusion de cinq leaders étudiants : collègues et parents indignés

Les cinq étudiants membres du bureau exécutif de l’union des étudiants à l’université de Niamey et de la commission ordre ont reçu ce mardi notification de leur exclusion définitive par le conseil de discipline de l’université pour agression d’un enseignant.

Pour Nassirou BODE militant de l’Union des Etudiants, cette exclusion des étudiants n’est pas la solution à cette crise profonde à l’université.

« Le SNECS ou même le gouvernement doit revenir à la raison. Au lieu de donner des chances à des étudiants pour se perfectionner, non c’est l’exclusion. Ce n’est pas parce que leurs enfants ne sont pas dans la même université que nous, que nous dévions maltraiter ceux qui fréquentent cette université. Maintenant ce qu’il y a lieu de faire, c’est de demander aux camarades de se mobiliser. Je suis sûr qu’il y aura une poursuite dans cette affaire-là. Vue que la procédure a été bâclée sur toute la ligne, le Comité Exécutif du bureau des étudiants va se décider pour porter l’affaire devant la justice. Par ce que nul n’est au-dessus de la loi même si certains profitent jusque-là de l’impunité. La vérité finira par triompher. Le peuple a toujours le dernier mot et le peuple vaincra Incha Allah. »

Ce matin, les étudiantes et leurs parents étaient en sit-in au rectorat de Niamey pour lancer un cri de cœur envers les autorités académiques de l’université pour une reprise effective des cours tout en souhaitant la réintégration des étudiants exclus.

Un rassemblement immédiatement dispersé par les forces de l’ordre.

Balkissa MAHAMANE, une étudiante en sociologie s’indigne au micro de Studio Kalangou : « Nos mamans ont décidé de venir ici pour négocier avec le rectorat par rapport à la situation née ici. Mais à notre grande surprise, les forces de l’ordre ont pris position à la devanture du rectorat. Pourquoi ? Parce que tout simplement ici au Niger la liberté d’expression n’est pas respectée. Dans un Etat de droit il faut quand même pouvoir donner la chance aux uns et aux autres de s’exprimer sur la situation, de divulguer, de stigmatiser les problèmes auxquels ils sont confrontés. Après tout cela, nous appelons le recteur à mettre tout simplement les moyens possibles pour décanter la situation. »

Par ailleurs toujours selon cette dernière la reprise des cours n’est pas effective « Le mot d’ordre pour la levée de la grève des enseignant n’est pas suivi, ils ne sont pas à l’école. Il n’y aucun enseignant chercheur dans aucun amphithéâtre jusque-là. »