Montée des eaux sur le fleuve Niger : la cote d’alerte

Montée des eaux sur le fleuve Niger : la cote d’alerte

« La cote d’alerte est atteinte depuis le 2 août à la station de Niamey » a prévenu «l’Autorité du Bassin Niger (ABN) » dans son bulletin de ce mois d’aout. «Si les tendances de montée des eaux du fleuve se poursuivent, des situations d’inondations pourraient survenir » prévient-elle et «les populations doivent être vigilantes dès à présent ». 

Pour en savoir plus, Bachir Alkaly Tanimoune, hydrologue à l’Autorité du Bassin du Niger a été joint au téléphone par Studio Kalangou

Bachir Alkaly Tanimoune « A partir du 2 Août, nous avons constaté une montée rapide des eaux du fleuve due, essentiellement, aux activités enregistrées surtout dans la région burkinabé à savoir sur les trois affluents : la Sirba le Gorouol et le Dargol. Effectivement au niveau de ces trois grands affluents, nous enregistrons une montée très nette des eaux, et c’est cela qui a expliqué la montée très rapide dans la région de Niamey.

Q : Comparée à l’année passée, quelle est la situation ?

Bachir Alkaly Tanimoune : l’année passée, la côte maximale était de l’ordre de 550 cm ; cette année, déjà le 2 août, on a observé une côte de près de 547.

Q : Vous parlez des côtes d’ « alerte jaune », qu’est-ce que ça veut dire ?

Bachir Alkaly Tanimoune : Ce sont des niveaux d’alerte. La cote d’alerte, c’est le moment où on attire l’attention des riverains et des autorités pour essayer de donner plus d’attention au suivi du niveau d’eau.
Donc, il y a un certain niveau du cours d’eau qui définit ce genre de niveau d’alerte. Maintenant si on dit : « la côte d’alerte est de l’ordre de 530 à Niamey », cela veut dire la côte qu’on doit donner une plus grande vigilance au niveau du fleuve.

Q On peut craindre des conséquences graves ? Comme par exemples des inondations ?

Bachir Alkaly Tanimoune : Partant des simulations de la prévision saisonnière que nous avons a faites, effectivement nous nous attendons à d’importantes pluies et si la situation pluviométrique continue, effectivement nous allons faire face à des situations alarmantes.

Q Quels conseils l’ABN entend-elle donner à tous les acteurs ?

Bachir Alkaly Tanimoune : Le conseil que nous pouvons donner aux riverains surtout à ceux qui pratiquent la riziculture et vivent auprès des cours d’eau, c’est vraiment d’essayer de chercher d’autres sites pour être à l’abri et également pour ce qui concerne les gens qui pratiquent les activités maraichers et de cultures de riz, il faudrait qu’ils prennent des mesures pour essayer de préserver ce qu’ils peuvent.