Le Programme alimentaire mondial PAM Niger risque de suspendre son programme d’assistance humanitaire à des milliers d’enfants souffrant de malnutrition s’il ne trouve pas rapidement des ressources supplémentaires. Le PAM dit avoir besoin d’environ vingt millions d’euros pour venir en aide aux plus vulnérables.

Benoit Thiry, représentant du Programme alimentaire mondial au Niger au micro de Studio Kalangou.

« Nous avons certaines opérations qui manquent de fonds. Par exemple, l’opération de Diffa qui assiste les gens qui sont affectés par la crise au Nigeria et à Diffa. On a eu pas mal de soutiens des donateurs et on a pratiquement de la nourriture pour assurer cette opération jusqu’à la fin de l’année. »
« Mais, sur le reste du pays, notamment pour les programmes de nutrition, de cantines scolaires et de récupération de terres, on a vraiment des difficultés à trouver des fonds. On a du commencer à réduire les rations de certains programmes et on va devoir les arrêter si on ne trouve pas de fonds supplémentaires.
« Les conséquences, si je prends l’exemple de la malnutrition, domaine où les conséquences seraient les plus graves à court terme, on est en pleine période de soudure, c’est déjà la période dans laquelle les pics de malnutrition sont les plus élevés; on a des taux de malnutrition qui sont pratiquement à 15%, qui est le seuil d’urgence déclaré par l’OMS
« C’est la période des malarias aussi. Aussi les conséquences peuvent être graves ; si on arrive pas à avoir des fonds pour soigner les enfants qui sont victimes de malnutrition modérée, ils risquent de basculer en malnutrition sévère et on a donc des risques de décès. »
« L‘ensemble des besoins d’ici à la fin de l’année s’élève à un peu plus de 20 millions de dollars américain avec des priorités comme la nutrition qui a besoin de 8 millions ». Il faudrait qu’on trouve à peu près 8 millions pour assurer la cantine scolaire.»

« On assure la cantine scolaire à a peu près 200.000 enfants dans 1200 écoles à travers le pays». Et pour le premier trimestre de l’année scolaire 2016 – 2017, il nous faut trouver 5 millions pour assurer ce programme-là.
« La récupération de terres : il faut savoir qu’on a pas mal de programmes avec les très pauvres, on récupère, on réhabilite et on redistribue les terres. Et pour ce programme il nous faut trouver 5 millions 8. Et pour les réfugiés maliens 1 million 9.
On a eu la chance hier jeudi 28 juillet) d’avoir un appel qui était lancé par le gouvernement et le premier ministre par intérim le ministre d’Etat Bazoum. Il a demandé aux donateurs de continuer à nous supporter d’essayer de trouver de l’argent pour qu’on puisse continuer nos programmes. »