Droits de l’Homme : gouvernement et ONG en désaccord sur le diagnostic

Au cours de sa 32ème session, qui s’est tenue le 23 juin dernier à Genève en Suisse, le Conseil des droits de l’homme a adopté le document final résultant de l’Examen périodique universel du Niger.

Il s’agit d’un mécanisme auquel tous les Etats sont soumis. Le document final est constitué du rapport du Groupe de travail chargé de l’examen périodique universel ainsi que des informations complémentaires fournis par l’Etat concerné.

Sur 168 recommandations faites lors de ce deuxième passage 167 ont été retenues par l’Etat du Niger et une seule a été simplement « noté »

Dans sa déclaration préliminaire, le ministre de justice, Garde des Sceaux, Marou Amadou, a assuré que « la protection des droits de l’homme était une priorité du gouvernement ». Au chapitre des avancées enregistrées dans ce domaine, le ministre a cité : l’organisation des élections présidentielle et législatives de 2016, la révisons du Code pénal et du Code de procédure pénale, la lutte contre la traite des personnes et contre le trafic des migrants.

Pour sa part, selon le coordinateur des coordinations des organisations de défenses des droits de l’homme et de la démocratie (CODDHD) Kani Abdoulaye qui a assisté à cette session, a estimé qu’il y avait, comme une sorte de contradiction, entre les engagements pris à Genève et la pratique du terrain. « Il y a », a-t’il dit, une situation très préoccupante au Niger ; des défenseurs des droits de l’homme ont été récemment arrêtés et certains journalistes aussi. Ce sont des signaux qui ne sont pas bons pour nous »