Département de Gaya : environ 150 hectares de cultures de riz sont engloutis par les eaux du fleuve Niger
Image d'illustration, des rizières de Niamey / CC - Faride Boureima - Studio Kalangou

Département de Gaya : environ 150 hectares de cultures de riz sont engloutis par les eaux du fleuve Niger

Le secteur agricole nigérien représente plus de 40% du PIB, produit intérieur brut du pays et emploie presque 85% de la population active. Cette agriculture essentiellement sous forme de subsistance est dépendante de la saison des pluies. Cependant, le changement climatique rend les campagnes agricoles imprévisibles et les inondations rendent de plus en plus difficile la situation de nombreux agriculteurs.

Dans les villages de Gatawani kaina et Gatawani béri dans le département de Gaya, environ 150 hectares de cultures de riz sont engloutis par les eaux du fleuve Niger suite aux fortes précipitations. Cette situation est due par le mauvais état de la digue de protection des aménagements hydro-agricoles souligne au micro du Studio Kalangou Nazirou Mallan Seydou, un conseiller régional de la localité.

 « Il y a la digue de protection qui est cassée depuis l’année passée, donc elle n’a pas été réhabilitée. Et c’est cette situation qui a amené aujourd’hui que les rizières de ces populations ont été totalement inondées » explique Nazirou Mallan Seydou, un conseiller régional de la localité. En effet, au niveau de ces deux villages Gatawani kaina et Gatawani béri, il y a des brèches qui se sont formées sur la digue. Quand l’eau du ciel déborde cette digue, c’est en ce moment que les cultures vont subir des graves conséquences.

Le conseiller régional Nazirou Mallan Seydou explique par ailleurs que « La population est vraiment dans une situation catastrophique, surtout que dans la zone, les gens n’ont pas mis l’accent sur les cultures de mil, c’est toujours le riz ». Ce qui leur permet d’améliorer localement leur sécurité alimentaire.

Rappelons qu’en 2020, les inondations ont détruit plus de 5.500 hectares de cultures dans le pays, notamment des dizaines de milliers de tonnes de riz alors que le pays achète à l’étranger les deux tiers de sa consommation de riz.

Cette année encore, de nombreuses tonnes de riz pourraient y manquer, parce que les espaces exploités sont envahis par les eaux. Et cela va entrainer une grande perte pour la production nigérienne.

Rabi Assoumane Hamani.