Réinsertion en milieu scolaire des enfants déscolarisés ou non scolarisés dans la commune de Tagazar
Des scolaires dans une cours d'école / CC Ian Ingalula / source: pixabay.com

Réinsertion en milieu scolaire des enfants déscolarisés ou non scolarisés dans la commune de Tagazar

En terme d’accès à l’éducation aux cycles primaire et secondaire, plus d’un(1) enfant en âge d’aller au primaire sur trois(3) selon l’UNICEF(Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) soit 35% est en dehors du système scolaire au Niger. Ainsi, pour lutter contre la déscolarisation de ces enfants, les inciter à poursuivre la scolarisation, le programme de la stratégie de scolarisation accélérée passerelle (SSA/P), récupère des enfants déscolarisés et non scolarisés dans les communes et villages des pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Dans la commune rurale de Tagazar, département de Balleyara 300 enfants sont récupérés chaque année pour être formés. Selon la superviseure de l’ONG CDR (Contribution au Développement Rural) Mme Ramatou Hama, ces enfants après neuf (9) mois d’enseignement passent dans les écoles publiques.

« On a constaté que certains enfants sont scolarisés, mais nombreux d’entre eux quittent aussi les bancs et d’autres n’ont pas eu la chance d’être scolarisés. C’est pourquoi les partenaires nous ont doté de ce financement pour faire une scolarisation accélérée pour les enfants qui ont abandonné l’école et ceux qui n’ont jamais été scolarisés pour leur réinsertion en milieu scolaire» explique Mme Ramatou Hama, présidente de l’ONG CDR. D’après une étude de l’UNICEF sur l’analyse des enfants hors du système scolaire, plus de la moitié des enfants et adolescents âgés de 7 à 16 ne fréquentent pas l’école au Niger. Cependant, tout enfant a droit d’accéder parfaitement à une éducation de qualité. Car, l’éducation d’un enfant permet le développement social, économique et culturel d’une société.

Selon la superviseure de l’ONG CDR, madame Ramatou Hama, chaque année, dans la commune de Tagazar, nous préparons dix(10) classes dans lesquelles, nous donnons des cours à ces enfants. Dans chaque classe, nous prenons 25 à 30 filles et garçons âgés de 9 à 12 ans. On se retrouve souvent avec 300 ou 250 enfants. « Après les neuf(9) mois de suivi, on les réinsère dans les écoles publiques pour qu’ils poursuivent leur cursus scolaire » a-t-elle indiqué. En effet, l’objectif visé par cette stratégie est de récupérer les enfants déscolarisés ou non scolarisés dans le but de les faire intégrer dans le système scolaire au niveau de la quatrième (4eme) année du primaire dans les centres à passerelle. Ainsi, ces enfants, chacun dans sa langue maternelle doit apprendre à lire et à écrire et la suite de l’enseignement est donnée de façon progressive et continue en français.

Par contre « la plus grande difficulté qui entrave nos efforts, c’est la déscolarisation des enfants. A chaque fois, nous attirons l’attention des parents pour leur expliquer l’importance de l’éducation, car on connait tous l’importance de la scolarisation dans un pays » souligne Mme Ramatou Hama, superviseure de l’ONG Contribution au Développement Rural. En matière d’éducation, tous les enfants doivent être accompagnés, suivis et surtout appuyer pour un meilleur encadrement.

Selon l’Institut de Statistique de l’UNESCO(ISU), en 2018, un (1) enfant sur 6 ,soit plus de 258 millions d’enfants, adolescents et jeunes dans le monde se sont vu privés leur droit à l’éducation alors que beaucoup de pays comme le Niger s’efforce d’ assurer une éducation primaire et secondaire pour tous d’ici 2030.

Rabi Assoumane Hamani