» On a besoin de la paix au Niger, c’est ça notre plus grande attente « 
Un jeune assis devant un micro / CC- Olivier Girard / Studio Kalangou

 » On a besoin de la paix au Niger, c’est ça notre plus grande attente « 

Le 02 Avril 2021, Mohamed Bazoum a prêté serment devant la cour constitutionnelle au centre International de Conférence Mahamat Gandhi de Niamey. Il devient ainsi le cinquième président de la République du Niger démocratique.

Au lendemain de son investiture, grands sont les attentes et les espoirs que fondent les nigériens sous sa gouvernance des cinq prochaines années.

La bonne gouvernance

Les nigériens attendent beaucoup du nouveau président, notamment l’amélioration dans plusieurs secteurs dont la sécurité, l’éducation, la santé, et bien d’autres défis.

« La population a vraiment souffert du point de vue éducation, là on sait qu’au Niger ça ne va pas » a confié un citoyen rencontré à Zinder par le Studio Kalangou. Une problématique qui a une incidence sur l’indice du développement humain « d’ailleurs c’est ce qui nous classe toujours dernier ». Sur l’impunité « le président doit vraiment réfléchir par rapport à cela » a-t-il conclu.

Certains citoyens espèrent du nouveau président « le respect des lois et règlements du pays » et qu’un « nouvel ordre économique régisse tout le pays ».

La situation sécuritaire est également scruté par la population nigérienne comme témoigne ce citoyen de Zinder. Il attend du président « que tous les nigériens retrouvent la paix et la quiétude ». Un souhait que partagé par un autre qui évoque le terrorisme et ayant foi dans une rapide solution, « avant on ne connaissait pas le terrorisme mais cela s’est installé ces 10 dernières années ».

Dans l’Ouest du pays, la région de Tillabéry, qui est en proie à l’insécurité, notamment des attaques des groupes armés non étatiques. Les populations attendent du président de la République Mohamed Bazoum le retour de la sécurité. Au-delà de ces attentes sécuritaires, ce sont des attentes en matière de santé, d’élevage, d’agriculture qui s’ajoutent. Le président doit « respecter l’Etat de droit et combattre la corruption sous toutes ses formes » et « créer des emplois pour les jeunes » s’est confié un citoyen au Studio Kalangou.

Pour un autre rencontré à Tillabéri, le président doit « bannir toute question qui a trait au régionalisme et à l’ethnie  ». Aussi, il doit sanctionner toute personne ayant commis des actes répréhensibles par la loi et cela « que la personne soit du gouvernement ou de l’opposition ».

A Maradi, les jeunes filles observent avec un intérêt particulier la situation politique au Niger. Grandes sont leurs attentes à l’endroit du nouveau président. Elles parlent d’amélioration de L’état des routes de Maradi, plus loin encore, elles attendent l’amélioration des conditions des femmes en générale et celles rurales en particulier.

L’édification d’un Etat de droit et d’un régime démocratique pluraliste, font appel à l’implication des femmes dans les instances de décisions. « En tant que citoyenne, j’aspire à ce que le nouveau président tienne compte des besoins de sa population » nous a confié une jeune fille rencontrée à Maradi. Avec l’amélioration des conditions de vie des femmes, de leur implication dans les centres «  de prises de décisions » ainsi que la soutenance d’une éducation de qualité pour la jeune fille.

Une autre parle de la paix « on a besoin de la paix au Niger, c’est ça notre plus grande attente ». Concernant la femme rurale, elle souhaite la garantie d’un accès à l’eau et à l’électricité parce que « aller chaque jour, matin et soir au puits, elles souffrent énormément » a-t-elle conclu.

Les défis du président, Mohamed Bazoum

Le nouveau président de la République, Bazoum Mohamed, investi le 02 avril 2021 aura à relever d’importants défis durant les cinq années à venir. D’abord, sur le plan sécuritaire…

L’insécurité règne dans les régions de Diffa, Tillabéry et Tahoua depuis peu, où les groupes djihadistes et d’autres groupes armés non étatiques sèment la terreur. Dans la région de Maradi aussi, la situation sécuritaire se dégrade tout le long de la frontière avec le Nigeria, où des enlèvements sont récurrents.

Autre défi à relever, c’est celui de combattre le narcotrafic et les activités en lien avec la criminalité transfrontalière.

S’agissant de la santé, c’est surtout les conséquences nées de la pandémie du covid-19 qui a impacté l’économie du Niger et le secteur de l’éducation.

Faride Boureima