Niger : Décès de l’ancien président Mamadou Tandja

Niger : Décès de l’ancien président Mamadou Tandja

Mahamadou Tandja, appelé affectueusement baba Tandja « le père de la nation » par beaucoup de nigériens, s’est éteint à 82 ans à Niamey dans un hôpital public, de son pays. Né en 1938 à Maïné-Soroa, dans l’Est du Niger, Tandja Mamadou était élu président de la République du Niger en novembre1999 et réélu en décembre 2004. Il fait voter en 2009 un référendum lui permettant de prolonger son mandat de trois ans. Son projet a été contrecarré par un coup d’État du général de corps d’armée Salou Djibo, le 18 février 2010. Chef d’escadron, commandant de la compagnie d’appui de Niamey au moment du putsch.

Le 24 novembre 2020 vers 20h00, heure locale, on apprend dans un communiqué de la présidence lu à la télévision publique nigérienne : « le président de la République et le gouvernement ont le regret de vous annoncer le décès de son excellence Tandja Mamadou, ancien président de la République du Niger, décès survenu ce jour 24 novembre à Niamey ». Le communiqué annonce également qu’« un deuil de trois jours » sera observé sur toute l’étendue du territoire national.

Des hommages unanimes

Des personnalités publiques en passant par les citoyens nigériens, chacun a voulu témoigner sa gratitude à l’endroit du défunt et de sa famille comme le montre successivement ces tweets de l’actuel président de la République du Niger Issoufou Mahamadou et de l’opposant Ibrahim Yacouba du parti MPN Kishin Kassa.

 

 Au micro du Studio Kalangou, une habitante de Niamey confie : « la mort de Tandja, nous a beaucoup fait mal. C’était une bonne personne, sous sa gouvernance on avait la tranquillité. On n’était pas aussi pauvre, il n’y avait pas de famine et pas autant de problèmes sécuritaires. Je souhaite que Dieu lui fasse miséricorde ». Tandja Mamadou était connu comme le président des pauvres, celui qui s’est battu pour apporter l’électricité, construire des centres de santé et des écoles, en zone rurale.

Diallo Hamidou Seydou, un autre citoyen indique : « j’ai eu la chance d’entendre parler de lui très jeune déjà, depuis qu’il était préfet de Maradi ensuite de Tahoua, ministre de l’intérieur sous Ali Saibou, un autre ancien président de la République c’était quelqu’un d’extrêmement rigoureux, et regardant sur l’équité ». En somme un président intègre pour qui c’est le village d’abord et la ville ensuite, le national avant l’international.