La situation malienne au cœur de la 57ième session ordinaire de la CEDEAO au Niger
Source : AFP

La situation malienne au cœur de la 57ième session ordinaire de la CEDEAO au Niger

C’est ce lundi 7 septembre 2020 que les chefs d‘État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest se réunissent à Niamey la capitale du Niger. Au cours de cette rencontre, il sera question de débattre autour des sujets sécuritaires mais aussi politiques qui dominent cette région du monde. Cette année, c’est la situation au Mali qui attire l’attentions. En effet, pour le Président nigérien Mahamadou Issoufou : « Le Mali a plus que jamais besoin de stabilité, pour que les aspirations fortes du peuple malien à la sécurité, au développement soient pleinement satisfait ».

En effet, depuis quelques semaines le pays est sous les feux des projecteurs aussi bien de la presse régionale qu’internationale. Le coup d’état militaire survenu dans le pays fait couler beaucoup d’encre. Entre incompréhension pour certains et une mobilisation civilo-militaire pour d’autres, la cédéoa n’a pas tarder à prendre des sanctions contre le Mali notamment avec la fermeture des frontières et la suspension de certaines coopérations économiques. Ce que confirme le Président Issoufou Mahamadou : «  nous avons pris des sanctions et demandé à la junte militaire de regagner les casernes afin que l’armée puisse se concentrer sur sa mission traditionnelle, en l’occurrence, la guerre contre le terrorisme et le crime organisé ».

Pour clarifier certaines idées et faire avancer le débat national notamment autour de la durée de la transition le pays a organisé une journée des concertations nationales à ce sujet le samedi 5 septembre 2020. L’évènement a réuni les organisations de différents bords de la société civile à l’exception des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Au total, ce sont plus de 500 personnes qui ont analysés les «termes de référence » proposés.

Par rapport à la durée de la transition, Mahamadou Issoufou indique : « nous avons aussi demandé la mise en place d’une transition d’une durée de 12 mois au maximum, dirigée par des civils. Il est du devoir de notre communauté d’assister les maliens en vue d’un rétablissement rapide de toutes les institutions démocratique. La junte militaire doit nous aider à aider le mali ». Des demandes qui ne sont, pour le moment, pas acceptées par la junte et pour lesquelles le Président nigérien espère que les militaires y répondront « favorablement aux mesures prises par notre communauté ».