Femmes et menstrues dans nos sociétés : entre nécessité de s’informer et tabous culturels
Des serviettes hygiénique/ Wikimedia

Femmes et menstrues dans nos sociétés : entre nécessité de s’informer et tabous culturels

La Journée mondiale de l’hygiène menstruelle a lieu chaque année le 28 mai. Elle vise à briser les tabous et à sensibiliser sur l’importance d’une bonne hygiène pour chaque femme et jeune fille. Cependant, parler des menstruations a toujours été un tabou dans plusieurs pays africains. C’est le cas au Niger, où plusieurs rencontres et activités sont organisées par différents organismes nationaux et internationaux afin d’arriver à instaurer un dialogue entre parents et jeunes filles autour de la sexualité et des menstruations.

Sur la même lancée, cette année, au Niger, des jeunes, regroupés au sein d’une campagne dénommée « Merci Mon Héros » (MMH), œuvrent pour une bonne communication entre parents et enfants. « Nous avons des cultures qui s’efforcent à garder tout de façon tabou pour l’enfant », introduit Abdoulaye Seydou Souleymane, dit «Altesse», membre du groupe« Merci Mon Héros » (MMH). Et il ajoute : « Ça peut causer des infections aux filles. Il est même prouvé que plus de 30 à 50% des infections sont dues aux règles (mauvaise hygiène pendant les menstruations) ». En partant de tout cela, on peut donc dire que la question de l’hygiène menstruelle doit être une préoccupation pour tous.

Selon l’UNICEF, en Afrique, plus de 60% des filles ne disposent pas d’informations sur le sujet avant d’être confrontées à leurs premières règles. Ainsi, pour combattre ce tabou culturel qui ronge nos sociétés, ces jeunes de « Merci Mon Héros » (MMH) se lancent dans une communication sans relâche pour sensibiliser la population autour de l’importance de la communication sur la question de la menstruation : « Nous communiquons chaque jour que Dieu fait. Aujourd’hui, dans les écoles, nous voyons surtout les jeunes filles, parce que, quand elles vont avoir leurs règles pour la première fois, elles font face à tous les problèmes. Surtout quand elles se lèvent et voient le sang, c’est la panique… ». Leur combat, c’est de bannir cette honte des premières règles, et les moqueries subies par les jeunes filles de la part de certains garçons à l’école. « C’est quelque chose qui est tout à fait naturel, dit-il. Ça fait partie de la transformation du corps d’une femme ». Et Abdoulaye Seydou Souleymane dit «Altesse» de conclure : « Tant qu’un jeune est bien informé sur le plan santé et reproduction, il ne peut pas commettre certaines erreurs ».