Fistule obstétricale au Niger : les traitements possibles
Direct ReliefSuivre Niger Danja Fistula Center Un soleil ne doit jamais se coucher deux fois sur une femme en travail. Aisha, une volontaire du village travaillant dans le village d'El Kokia, fait une présentation sur la façon de prévenir la fistule en veillant à ce que les femmes se rendent à temps dans un établissement de santé./ flickr

Fistule obstétricale au Niger : les traitements possibles

 

« La fistule génitale féminine, c’est toute communication entre l’appareil génital de la femme, notamment l’appareil urinaire, et l’appareil digestif. Donc c’est en fonction de la cause qui est à la base de la fistule que l’on distingue les diffèrents types de fistules. Chez nous, dans les pays sous-développés, la cause principale est l’obstétrique, c’est-à-dire liée aux accouchements. Après un accouchement difficile, prolongé et sans assistance qualifiée, cela entraine une compression entre le bébé coincé et les parois du pelvis de la femme » dixit le Dr Idrissa Abdoulaye, chirurgien urologue. Au Niger, la fistule obstétricale est beaucoup plus répandue en zone rurale ; et beaucoup plus présente chez les jeunes filles victimes de mariage précoce, par exemple.

Au Niger où le taux de fécondité est de 7.6 enfants par femme, où les mariages précoces continuent, où les centres de santé sont rares en milieu rural ; tout cela constitue un trio favorisant le développement de cette pathologie. Mme Traoré Salamatou présidente de l’ONG DIMOL, nous en parle : « je dirais que c’est alarmant, d’autant plus que même un seul cas de fistule constitue un handicap. Nous, nous avons environ 200 cas par an au Niger ! ».

Cependant il y’a eu une avancée considérable dans la recherche des traitements de cette maladie. D’ailleurs, il existe des centres spécialisés dans le traitement de la fistule obstétricale, le traitement principal étant une chirurgie. C’est de cela que parle Women’s Hope Internationale sur leur site Internet: « Les fistules obstétricales peuvent être réparées par une intervention chirurgicale réalisée par un spécialiste qualifié. Si l’opération est réussie, la patiente ne perd plus d’urine ni de selles… Après l’opération, plusieurs séances de physiothérapie ainsi qu’un suivi psychologique sont nécessaires ».

Dans la région de Niamey, le Centre National de Référence des Fistules Obstétricales (CNRFO) a procédé à « 160 cas d’opérations » au courant de l’année 2018 selon Dr Idrissa Abdoulaye, chirurgien urologue directeur du CNRFO. Le fait que la fistule obstétricale puisse être guérie constitue une véritable avancée dans le domaine de la santé.