Santé / au Niger, les croyances mystiques freinent le don de sang dans les hôpitaux
Une poche de sang © MamaYe / Source : flickr.com

Santé / au Niger, les croyances mystiques freinent le don de sang dans les hôpitaux

« Pour certains, s’ils donnent leur sang, c’est comme s’ils donnent une partie de leur pouvoir à l’autre ». C’est l’une des principales contraintes auxquelles doivent faire face les banques de sang nigérienne a indiqué au micro de Studio Kalangou, Adamou Moussa, le secrétaire à la formation de l’association des donneurs bénévoles de sang du Niger (ADBSN).

La réticence de certaines personnes s’explique également par le fait qu’elles craignent une contamination lors de l’opération de prise de sang : « d’autres aussi, pensent qu’on peut attraper la maladie en donnant son sang ». Ce qui est totalement faux et injustifié, d’autant plus que « le matériel utilisé est stérile et à usage unique ».

Pour éviter une rupture de stock conséquente dans les centres de santé, le recours à la « collecte mobile » est utilisé selon Adamou Moussa. C’est-à-dire que les agents de santé partent au contact de la population, avec une approche et du matériel adéquat. D’ailleurs, une équipe du Centre National de Transfusion Sanguine était récemment en tournée dans quelques localités de la région de Dosso. Des missions similaires ont également été organisées dans la région de Tillabéri.

A chaque fois, l’objectif est la « sensibilisation » de la population afin de l’informer sur le caractère altruiste du don de sang. En effet, le sang collecté n’est jamais vendu à aucun bénéficiaire : « le sang est gratuit, le centre donne gratuitement aux formations sanitaires publiques et privées ». Pour le moment, Adamou Moussa rappelle que les principaux acteurs de l’association des donneurs bénévoles de sang sont localisés à Niamey, ce sont souvent des écoles ou des clubs de jeunes.