Niger/ Interdiction stricte des cours rémunérés au sein des établissements scolaires publics et privés
Des enfants assis dans une salle de classe d'une école primaire à Zinder le 1er juin 2012 © SSOUF SANOGO / AFP

Niger/ Interdiction stricte des cours rémunérés au sein des établissements scolaires publics et privés

Dans une note circulaire du 1er avril 2019, avec pour objet : « Interdiction des cours de soutien dans les établissements scolaires », le ministre des enseignements secondaires a suspendu la tenue des cours dits de « soutien » dans les établissements publics.

« Nous avons constaté une déviation par rapport à l’éthique de l’école et il faudra y mettre fin», a déclaré Inoussa Garba au studio kalangou le directeur général des enseignements.

Pour cause : « Cette pratique engendre non seulement une rupture d’égalité entre les élèves, mais crée un climat de suspicion entre, d’une part les enseignants et les élèves ; et d’autre part, entre les enseignants et les parents d’élèves quant à la justesse des évaluations ». Les sujets traités lors des cours privés sont retrouvés en effet lors des examens. Ce dernier précise qu’un « professeur qui a constaté des retards dans l’achèvement de son programme peut organiser des séances de rattrapage à l’endroit de tous ses élèves. Cela n’a aucun inconvénient ».

Organisé des travaux de groupes scolaires moyennant le paiement d’une somme est une pratique ancienne ; mais on constate, ces dernières années, une augmentation des frais. Ce qui exclut les élèves dont les parents ne disposent pas de moyens conséquents. Cette mesure sera appliquée avec beaucoup de rigueur selon les autorités en charge de l’éducation. « Si nous disons qu’une pratique malsaine est en cours, et qu’il faut l’arrêter, nul ne peut s’opposer », martela Inoussa Garba, mettant en garde les enseignants qui seraient tentés de contourner cette interdiction.