Tillabéry / À Inatès, le manque d’eau fragilise les conditions d’accueil des déplacés
Un agent du système des Nations Unies remplit les boîtes de conserve des personnes déplacées lors d'une distribution d'eau dans un camp de réfugiés de Kidjendi, près de Diffa, dans le sud-est du Niger / ISSOUF SANOGO / AFP

Tillabéry / À Inatès, le manque d’eau fragilise les conditions d’accueil des déplacés

Les récurrents affrontements entre groupes armés et l’armée malienne, les exactions, les vols et autres violences le long de la frontière entre le Mali et le Niger occasionnent la dégradation continue de la situation sécuritaire dans les villages, notamment la commune nigérienne d’Inatès. Un facteur expliquant les mouvements des habitants qui abandonnent leurs villages et hameaux. À présent, c’est le manque d’eau en quantité suffisante qui fragilise tous les efforts consentis jusqu’ici pour accueillir ces populations à Inatès.

Au micro de Studio Kalangou, Assalek Ag Alhamdou, adjoint de la mairie d’Inatès a déclaré que les gens : « …souffrent vraiment, ils ont besoin d’aide, c’est n’est même pas l’aide alimentaire mais surtout le problème d’eau. Toutes les personnes déplacées, avaient du mal dans leurs localités …Maintenant, elles se retrouvent dans une zone où il y a vraiment un problème très sérieux d’eau ».

Bien que des infrastructures d’approvisionnement en eau existent, il apparait qu’elles ne peuvent plus suivre la forte demande ainsi occasionnée: «  …les forages aussi ne peuvent pas contenir tout ce monde-là …ce qui pousse d’ailleurs certains à aller vers le fleuve ».

Ce manque d’eau, combiné à d’autres difficultés connexes, contribue aussi dans une certaine mesure à la baisse du taux de rétention des enfants à l’école. En effet, Assalek Ag Alhamdou indique que « …l’école ne marche pas, l’année passée on avait 38 écoles, mais cette année on se retrouve avec 22 écoles… et même ces 22 ne marchent pas du tout ».