Épizootie : Dans les régions de Tahoua et Maradi, une infection touche les équidés
Filles surveillant un troupeau d'ânes au Niger / Source: Wikimédia Commons CC BY-SA

Épizootie : Dans les régions de Tahoua et Maradi, une infection touche les équidés

Depuis plusieurs semaines, une maladie touchant essentiellement les ânes et les chevaux a été identifiée dans plusieurs localités du Niger.

Dans le département de Dakoro (région de Maradi) « …cela fait 3 à 4 semaines que nous avons constaté l’arrivée de cette maladie qui touche les ânes et les chevaux », a indiqué le Docteur Moussa Mamane, par ailleurs directeur départemental de l’élevage de Dakoro au correspondant de Studio Kalangou.

Des cas ont également été rapportés par les villageois dans le département de Konni (région de Tahoua) au niveau du service technique de l’élevage. Interrogé par Studio Kalangou, Ibrahim Gadajé, directeur départemental de l’élevage de Konni confirme que les principales espèces attaquées par cette infection sont principalement « …les équidés, à savoir les chevaux et les ânes ». Presque une semaine après son interview par Studio Kalangou, une analyse a été réalisée par un laboratoire qui a identifié cette infection : il s’agit de la gourme des équidés. «… C’est une maladie très contagieuse avec un taux de létalité très élevé » rappelle Ibrahim Gadajé. En effet, cette maladie bactérienne reste dévastatrice si elle n’est pas rapidement prise en charge, particulièrement chez les jeunes individus.

Le diagnostic étant posé, il faut maintenant penser à traiter les animaux contaminés, d’autant plus qu’il n’existe pas pour le moment un traitement préventif. Au micro de Studio Kalangou, Ibrahim Gadajé explique que le traitement a déjà commencé. Il consiste à administrer des antibiotiques combinés d’anti-inflammatoires aux animaux malades pour « éviter les complications secondaires ».

À Dakoro, ce sont plus de 200 animaux qui ont été vaccinés rapporte au Studio Kalangou Dr Moussa Mamane.

Néanmoins, Ibrahim Gadajé indique que ce traitement reste onéreux et entièrement pris en charge par les éleveurs. Par ailleurs, il affirme que des démarches au niveau de la direction centrale de l’élevage ont été entreprises «  pour procurer les produits » et les mettre «  à notre disposition pour faire un traitement gratuit à nos éleveurs ».