Journée mondiale du travail décent : au Niger le dialogue social est en panne selon Tidjani Habibou Tall, syndicaliste.

Journée mondiale du travail décent : au Niger le dialogue social est en panne selon Tidjani Habibou Tall, syndicaliste.

A l’occasion de la journée mondiale du « travail décent », célébrée le 7 octobre de chaque année, Studio Kalangou a interrogé Tidjani Habibou Tall, membre du bureau exécutif national de la confédération générale des syndicats libres du Niger (CGSL) sur cette opportunité de réflexions et d’échanges entre organisations syndicales et employeurs en vue d’une amélioration des conditions de travail.

Pour lui, la journée mondiale du travail décent «… c’est pour que les travailleurs soient là où on prend en compte tous les aspects qui interviennent dans le travail : un salaire décent, les normes de travail respectées ». Il a précisé que «..la définition du travail décent implique à ce que les opportunités du travail soient identifiées, le dialogue également..».

Pour solutionner les différents malentendus entre employeurs et employés au Niger le syndicaliste propose le dialogue comme solution. Un dialogue qui selon lui est en panne. A cet effet il affirme : « Quand on regarde aujourd’hui au Niger, le dialogue social est en panne, les cahiers de doléances sont entassés au niveau du ministère de l’emploi, et on constate qu’au niveau sectoriel les travailleurs ne sont même pas écoutés. L’inspection du travail et le tribunal du travail devraient faire leur travail. Les travailleurs nigériens sont pauvres parce que quand on regarde leurs revenus à la fin du mois, ça ne leurs permet pas de couvrir les dépenses de souveraineté ». Si au Niger le monde du travail est secoué régulièrement par des mouvements de grèves, c’est en partie à cause des droits payés en retard, particulièrement dans le secteur de l’éducation et celui de la santé.

Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT),le travail décent résume les aspirations des êtres humains au travail. Il regroupe l’accès à un travail productif et convenablement rémunéré, la sécurité sur le lieu de travail et la protection sociale pour les familles, de meilleures perspectives de développement personnel et d’insertion sociale, la liberté pour les individus d’exprimer leurs revendications, de s’organiser et de participer aux décisions qui affectent leur vie, et l’égalité des chances et de traitement pour tous, hommes et femmes.