Niger : Les universités publiques paralysées par une grève des enseignants chercheurs

Niger : Les universités publiques paralysées par une grève des enseignants chercheurs

Attendue le 3 septembre, la rentrée dans les universités publiques nigériennes n’est pas encore effective. Pour cause, le Syndicat des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SNECS) exige comme préalable premier, la reprise du processus électoral à l’université de Maradi. Un processus qui vise l’élection du recteur et de son adjoint mais interrompu par le ministère de tutelle.

Au micro du Studio Kalangou, le secrétaire général du SNECS, Nabala Adaré, a déclaré «le Ministre veut réduire l’autorité du recteur pour renforcer sa propre autorité…le Ministre n’a pas respecter sa promesse par rapport à la poursuite du processus électoral ».

Faute de compromis avec le gouvernement, le SNECS qui réclame aussi le paiement d’arriérés de primes et salaires a reconduit son mouvement de grève, du 17 au 22 septembre 2018.

En attendant, ce sont les étudiants qui paient le lourd tribut. Au micro du studio Kalangou, une étudiante exprime son amertume: «  les PV (procès-verbaux) sont sortis y’a pas longtemps. La première session n’a pas été faite à plus forte raison la deuxième session, donc on pense que ça va nous mettre en retard ». Certains étudiants ont, tout simplement, décidé de rentrer chez eux ; d’autres, prennent des décisions encore plus radicales: « … Il y a beaucoup qui étaient là, mais ils sont déjà retournés parce que désespérés … … d’autres quittent à jamais … pour l’exode ».