À Kantché, le bilan de la campagne agricole est globalement satisfaisant
Une charrette transportant des paquets de mil récemment récoltés / Source : Wikimédia Commons - CC0

À Kantché, le bilan de la campagne agricole est globalement satisfaisant

Cette année le département de Kantché, situé dans la région de Zinder, enregistre un bilan agricole positif. C’est ce que Magagi Chémaou, directeur départemental de l’agriculture explique au micro du Studio Kalangou « …le pronostic de la campagne est bon, par rapport à l’année précédente ». Selon lui «… Si les pluies s’arrêtent au 15 septembre, là on aura 36% de bonnes productions, 49% de productions moyennes, 11% de productions médiocres et 4% de productions nulles. Mais si les pluies continuent jusqu’en fin septembre, là on a l’espoir d’avoir 85% de bonnes productions, 11% de productions moyennes et 4% de productions médiocres ».

Cependant, ces bons résultats risquent d’être compromis par l’irruption dans les champs de la chenille, un ennemi des cultures très envahissant et particulièrement agressif contre les épis de mil. Mais, Magagi Chémaou rappelle que « …nous sommes en train de sensibiliser la population pour qu’elle procède à la récolte des épis qui sont déjà mûres… ». En plus, un « …lâché d’un parasitoïde… » attaquant les chenilles est en cours. Ce qui permettra d’améliorer sensiblement les rendements agricoles dans cette zone.

Cette bonne campagne agricole pourrait permettre d’atténuer le niveau de précarité dans lequel vit la population, particulièrement concernant les femmes et les enfants. Ce qui, par ricochet, peut influer sur les flux migratoires en provenance de cette zone. En 2013, 92 migrants, parmi lesquels 33 femmes et 52 enfants issus de ce département ont perdu la vie dans le désert du Sahara. Ce qui a conduit vers une importante mobilisation du gouvernement et de ses partenaires, dans le développement de programmes d’appui dans plusieurs secteurs dont l’agriculture.

Au Niger, l’agriculture occupe plus de 80% de la population selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et représente 50% du Produit Intérieur Brut (PIB). Cependant, malgré le nombre important d’agriculteurs, le rendement de cette activité reste aléatoire car périodiquement affectée par des années de sècheresse ou d’attaques d’ennemis de culture.