Niger /La scolarisation des enfants en zone nomade : une équation difficile à résoudre

Niger /La scolarisation des enfants en zone nomade : une équation difficile à résoudre

La scolarisation en milieu nomade demeure un problème sans solution, pour le moment. Plusieurs facteurs sont à la base de cette situation. Le mois dernier, lors d’un forum sur la paix organisé dans le département d’Abalak (région de Tahoua), les participants se sont penchés sur ce problème sans solutions.

L’obstacle majeur est la dispersion de la population nomade. Goumour Ayiha conférencier sur la thématique de la scolarisation en milieu nomade :

« Quand une population est dispersée. Quand l’Etat n’a pas les moyens de créer sous chaque arbre, une école, un dispensaire, un point d’eau la solution reste, la sédentarisation des nomades »

Aussi, ajoute Goumour, « L’autre aspect, c’est que les gens utilisent l’islam comme prétexte pour refuser la scolarisation alors que l’islam n’a jamais été contre l’instruction. Un autre facteur, généralement certains parents envoient leurs enfants à l’école trop tard, quand l’enfant est âgé de 13 ans voir 14 ans. On inscrit l’enfant au C.I. alors qu’il ne peut pas aller loin parce qu’il est déjà devenu un homme au moment de son inscription. Donc il va s’alphabétiser et s’enfuir (…)

(…) on ne peut pas comprendre qu’un éleveur accepte de financer les charges de son fils qui est berger.»

L’école nomade doit être appuyée par des vivres sans quoi elle est vouée à l’échec. La scolarisation reste un devoir, et un droit pour tous les citoyens.